LE GÉNIE GUITRY

Après la découverte de la version restaurée 4K du film Le Comédien lors du Festival Toute la mémoire du Monde à la Cinémathèque Française et à la suite de l’annonce par le Festival International du Film de La Rochelle d’un hommage rendu à cet immense cinéaste français, Les Acacias a le plaisir d’annoncer la date de sortie de sa première rétrospective Sacha Guitry le 1er novembre 2023. En 9 longs métrages et 2 moyens métrages, parmi lesquels des oeuvres aussi incontournables que Faisons un rêve, Le Diable boiteux ou encore Ils étaient neuf célibataires. Cette rétrospective est organisée en collaboration avec TF1 Studio et Gaumont.
LE MOT DES EXPLOITANT·ES
A l’heure où le réalisme poétique battait son plein et ce jusqu’au premiers frémissements de la Nouvelle Vague, Sacha Guitry fût certainement l’un des plus inventifs et audacieux de tous les cinéastes français. Avec son verbe magnifique, ses trouvailles de mise en scène, sa direction d’acteur époustouflante et son sens inégalable du rythme, les films de Guitry n’ont rien à envier à ceux d’un Ernst Lubitsch. Plus oublié néanmoins que son confrère hollywoodien, la rétrospective proposée ici par Les Acacias permettra à tout un chacun de se faire sa propre opinion de l’œuvre de l’artiste, au-delà de ce qui a pu en être dit. Du Roman d’un Tricheur à La Poison, Guitry ne cesse de mettre son génie au service de l’intelligence du spectateur, de la délicieuse irrévérence, des multiples sens et surtout, ne cesse de déclarer son amour à ses comédiens et ses comédiennes, pour qui il écrira des rôles dont la finesse n’a que peu d’équivalent chez ses contemporains et les nôtres.
William Robin - Sceni Qua Non, Nevers
Le Diable boiteux
France — 1948 — 2h10 — fiction — noir et blanc
La vie du rusé diplomate français Talleyrand, qui servit sous six régimes, de Louis XV à Louis-Philippe. Depuis l’accident d’enfance qui l’affligea d’un pied-bot, en passant par son accession à la prêtrise puis à la dignité épiscopale, entre ses succès auprès des jolies femmes et sa manie de la conspiration, Talleyrand déploie tout au long de sa vie un art de la trahison et du changement d’allégeance, dicté par le seul souci de servir la France, et jusqu’à son triomphe final : l’alliance avec l’Angleterre.
Faisons un rêve
France — 1936 — 1h26 — fiction — noir et blanc
Lui est un séducteur, par ailleurs avocat dilettante, qui organise un stratagème pour faire venir chez lui une femme mariée qu’il désire, Elle. Alors que la rencontre ne devait durer qu’un moment, les amoureux s’endorment et ne se réveillent qu’au matin. Elle est catastrophée en imaginant la réaction de son mari, tandis que Lui tente de la consoler et lui propose même de l’épouser. Quand devant Elle et Lui survient le mari, lui aussi, infidèle.
Le Mot de Cambronne
France — 1936 — 32 min — fiction – noir et blanc
Une comédie en un acte et en vers. Excédée par les allusions et les perfidies qu’elle ne cesse d’entendre autour d’elle, Mme Cambronne, l’épouse anglaise du général Cambronne, désormais à la retraite, cherche à savoir quel est le fameux mot qu’on attribue à son mari. Malgré la grande curiosité de son épouse, celui-ci se refuse à le répéter.
La Poison
France — 1951 — 1h25 — fiction — noir et blanc
Paul Braconnier et sa femme Blandine n’ont qu’une seule idée en tête : trouver le moyen d’assassiner l’autre sans risque. À la suite d’une émission de radio, Paul décide de se rendre à Paris pour y rencontrer un célèbre avocat reconnu pour l’acquittement des assassins. Quand Paul lui annonce qu’il a tué sa femme, l’avocat l’interroge en retour pour reconstituer les circonstances du drame.
Ils étaient neuf célibataires
France — 1939 — 2h — fiction — noir et blanc
Apprenant qu’un décret d’expulsion menace d’extradition immédiate les étrangers non régularisés présents sur le territoire français, Jean Lécuyer, un habile aventurier, imagine de faire contracter des mariages blancs à plusieurs femmes aisées visées par le nouveau dispositif : leurs « maris de paille » seront d’inoffensifs vieillards ramassés dans la rue.
Le Roman d'un tricheur
France — 1936 — 1h21 — fiction — noir et blanc
Assis à la terrasse d’un café, un homme rédige ses mémoires : il raconte comment son destin fut définitivement scellé lorsque, à l’âge de douze ans, parce qu’il avait volé dans le tiroircaisse de l’épicerie familiale pour s’acheter des billes, il fut privé de dîner. Le soir même, toute sa famille mourait empoisonnée en mangeant un plat de champignons. Seul dans la vie et ayant ainsi constaté l’inutilité d’être honnête, il n’aura par la suite qu’une seule ambition : être riche en choisissant de devenir tricheur et voleur professionnel.
Mon père avait raison
France — 1936 — 1h34 — fiction — noir et blanc
À trente ans, Charles Bellanger veut mettre en pension son jeune fils, Maurice. Mais après l’abandon du domicile conjugal par son épouse Germaine, il change d’avis et décide de se consacrer à l’éducation du jeune homme. Vingt ans plus tard, Maurice entretient une relation amoureuse avec Loulou, mais il refuse de s’engager pour ne pas laisser son père seul et parce que celui-ci lui a appris à toujours se méfier des femmes. Charles s’efforce alors de réparer cette erreur de jugement.
Donne-moi tes yeux
France — 1943 — 1h41 — fiction — noir et blanc
Sculpteur de renom âgé d’une cinquantaine d’années, François Bressolles s’éprend de la jeune Catherine Collet qu’il convainc, sans difficulté, de poser pour lui. Tous deux échafaudent rapidement des projets de vie commune, mais François devient du jour au lendemain cassant et distant vis-à-vis de la jeune femme, avant de s’afficher ostensiblement avec une artiste de cabaret. Catherine apprend bientôt que François cache un secret : il est en train de perdre la vue.
Le Trésor de Cantenac
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